Enterrement de vie de garçon ...
La journée avait pourtant commencée sous le rythme indolent d'une journée particulièrement chaude et ensoleillé. Tout ça jusqu'à ce que survienne à la station St Michel une bande de "doux" fous furieux ! S'en était fini de cette pseudo tranquillité, cette apathie...
A la tête de cette bande, Anusa ! Ce personnage gargantuesque fait au-moins quatre tête de plus que moi. Vous direz que ce n'est pas difficile lorsqu'on ne mesure que 1m55 tel que moi, comme le précise un sarkosiste dans un commentaire précédent (je reviendrai plus tard sur ce dernier !) Vêtu d'une nuisette rose et noire et coiffé d'un stetson rose lui aussi. Ben oui, nôtre notre nouveau membre de la "Brigade du CdB" possède l'art d'harmoniser les couleurs. Il en est de même pour son rouge à lèvre ... d'un rose néon débordant de ses lèvres charnues. De cette bande de joyeux drilles, "d'Adeptes de la Bonne Humeur" je n'ai retenu que quelques prénoms ou surnoms : Daniel, ou le "Sourire Bruce Willis"... en plus romantique. Julio, encore un sourire qui pétille, Bruno avec son "Sourire Bon Bougre" (celui avec les mostaches), et j'en oublie...
L'un d'entre eux, Julio, est le créateur de la marque Hoody B . de la sape streetwear branché écolo, avec un concept intéressant ...
Personnellement, c'est le genre de projet que je soutiens à 100% et je vous invite à la découvrir !
Nous voilà tous dans la même rame à décrocher les sourires des uns et des autres, de distiller de la bonne humeur. Ainsi que des bisous et calins pour notre futur marié, à J-1 ! Baignant dans une ambiance détendue, sans l'ombre d'un seul cas de sarkozyte aiguë, ou tout simplement de bougonnerie à l'horizon, nous arrivons à Aulney Sous Bois.
Dans le coin, c'est plutôt chaud de se balader en nuisette lorsqu'on est un mec... Sur le quai, avant de descendre, Anusa se laisse docilement aveugler par un bandeau, avec de grosses lunettes funky par-dessus. En descendant les marches, deux p'tits lascars de quinze, seize ans sont appuyés nonchalamant sur la rembarde. Dans un geste de défi, ils lancent à l'attention d'Anusa (on s'en serait douter !) -"s'pèce de trav'lo, va !". Repérage sonore, notre gentil géant se tourne vers eux et lache avec une voix bien assuré d'un bariton first class, un -"fais gaffe à ce que tu dis, toi !". Évidement vu sa taille et celle du groupe, l'un d'entre eux répond -"euh, je blaguais". Une manière de biaiser, tout en continuant de narguer l'autre. Puis aussi une des règles de base ayant cours la jungle urbaine: toujours nier, même l'évidence ...
Nous nous quittons dans le dédale des couloirs tristement RATP. Un panneau indique "sortie", le son mécanique des tourniquets claquent . Une dernière accolade d'amitié virile, une promesse de se revoir bientôt ... et une nouvelle fois je lui présente tous mes voeux de bonheur.
Je remonte sur le quai, en direction de Paris cette fois, en quête de nouvelles aventures urbaines, parfois extraordinaires ... mais surtout, si humaines !