Le ventre de la ville et la taille des sourires ...
Le ventre de la baleine, voilà à quoi je compare l'underground parisien.
Il gargouille ce ventre, et même parfois nous avale tout cru ... Mais heureusement nous vivons encore !
Oui ! nous vivons encore, sensibles à la magie du quotidien. Une magie simple, urbaine certes, mais si belle à voir et ressentir ...
Cette magie, c'est celle d'un rayon de soleil qui vous réchauffe la couenne avant de descendre les marches d'une station de métro. C'est la démarche féline d'une belle femme croisée sur le quai avant d' embarquer. C'est aussi un gamin avec sa petite bouille vous regardant d'un sourire plein de malice, ou l'expression attendrie des parents. Ou encore, les amoureux s'échangeant un baiser fougueux, intemporel, les renvoyant ainsi dans leur bulle... une île déserte, une autre planète, qui sait ?
Je pourrais continuer ainsi des pages et des mots, passer pour une "fleur bleue", voire un héros de Cervantes, se battant contre des moulins à vent, mais qu'importe ! J'aime me balader au dessous comme au dessus. J'aime être réceptif à tout ce que je vois et ce qui nous entoure.
-"Un pessimiste averti", c'est ce que je répondis à une journaliste de l'Express, lorsqu'elle me demanda si j'étais un "optimiste à toute épreuve". J'aime à provoquer toutes ces situations, voir les gens se sourire, les pousser à s'applaudir les uns les autres; c'est tellement bon, car même si depuis plus de deux ans "j'opère des contrôles de l'humeur", les sourires que je provoque ont toujours un "effet domino": ça me donne la patate ! Et si certains me demandent comment je me définis, je dirais -"je suis à la fois une passerelle, une perche tendue ou le bouffon du roi"...
Sourirement vôtre